13 et 14 juillet
14h30
de Philippe Malone
En contant l’exil, l’accueil et les langues qui se traversent, ce poème symphonique emporte avec lui l’ombre de la Méditerranée, celle d’aujourd’hui et celle projetée dans 650 000 ans lorsque l’eau aura disparu. Porté par trois comédiennes, ce « magnifique chant-hommage qui explore poétiquement le politique » d’après Sabine Chevallier (éditions Espaces 33) redonne corps et histoire à tous les disparus en mer.
«Lutter emprunte plusieurs voies – le rapport de force, le rapport d’idées, le vote, la manifestation, la raison, le sensible… Le poème en est une. (…)
Les Chants anonymes» de Philippe Malone, c’est une partition à deux pistes et un contrepoint. C’est à la fois un poème, un récit, un oratorio, un mémorial … C’est d’abord de la littérature. Formes et fonds.
Le chœur impossible à former des noyés. L’anonyme qui a survécu à la traversée. Et l’administration du libéralisme. (…)
Le théâtre est d’une certaine manière l’art des fantômes. Le texte de Philippe Malone est donc fondé pour la scène aussi. Il redonne un corps, une voix, une histoire, une forme et une langue à toutes et tous les disparus en mer. Les oubliés de l’identité.
A l’envers de l’endroit où les migrants, noyés ou passés, n’existent plus qu’en chiffres et pourcentages. La statistique ne produit pas d’esprit ni de chair. L’auteur suit un autre chemin. Il nous offre un récit épique. Une mémoire revenante. Des spectres pour nous hanter. Des spectres contre le danger ectoplasmique. Du tourisme à la bureaucratie en passant par le mercantile.
Deux trajectoires. Une verticale de la multitude des noyés. La descente vers les fonds marins. L’autre horizontale d’une traversée qu’on ne peut tout à fait dire réussie.
Des mots sublimes et des silences respectueux là où le monde empeste. Des images pour restaurer les absents et nommer ceux d’en face. La banalité du mal et celui qui sait qui il sert.
Philippe Malone ne cesse d’interroger le politique et l’économique. Il convoque notre monde moderne et son verbe sur scène.
Pas de récit sans langue. Philippe Malone en forge une dans son œuvre. On la retrouve dans ces «Chants». Claire comme l’océan. Aiguisée comme des proues. Explosive comme une déferlante. Tourbillonnante comme l’aspiration du fond. Obsédante comme un ressac.
Derrière ce récit l’histoire de l’humanité. Comme la chante Homère. (…)
La compagnie Scarface Ensemble s’est toujours intéressée – depuis ses débuts – au métissage des notes et des mots. A leur écho. Un théâtre qui n’oublie pas l’oreille. Avec les «Chants», Elisabeth Marie construit la scène sans effets. Sans lyrisme. Pas de fioritures ni de superflu. Les larmes n’ont pas besoin de larmoiements. (…)
Ce sont trois comédiennes qui portent les Chants. Selin Altiparmak, Françoise Lepoix et Elisabeth Marie. Trois femmes c’est-à dire toutes les femmes. Le texte en révèle en son cours l’acuité. Elles jouent leur partition sous le regard de Cyril Atala. Ses compositions électroacoustiques en live, cheminent à leur côté. (…)
Le texte de Philippe Malone, le travail scénique d’Elisabeth Marie éclairent l’idée de force propulsive, poétique et politique, de l’oeuvre. Dans un monde qui en a bien besoin. Contre le cynisme. L’indifférence. Les dominations…»
Durée 1h10
Mise en espace théâtrale et musicale
Dès 15 ans
avec Selin Altiparmak, Françoise Lepoix, Elisabeth Marie
conception Elisabeth Marie
musique et sons Cyril Alata
coproducteurs-soutiens Théâtre de la Commune Aubervilliers, Région Grand Est et Spedidam (en cours)
Entrée libre
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